Bilel Mohsni

Bilel Mohsni, International Tunisien, se livre avec franchise sur sa période de chômage, la période actuelle des transferts et ses ambitions pour cette année "coupe du Monde".

Bonjour Fredddy et bonjour à tous les ulisiens et ulissiennes !

Freddy Raoux : "Sans club depuis janvier 2017, où en es-tu ? "

Bilel Mohsni : " Je m'entraîne quotidiennement avec un groupe de joueurs sous la houlette d'un préparateur physique, Karim Lecannellier, à hauteur de 5 entraînements par semaine voir plus. On travaille tous les aspects (physique, ballon, etc). Je porte également une attention particulière à mon hygiène et notamment à la récupération (hydratation, sommeil, cryothérapie, ventouse thérapie, Ostéopathie, ...). Tous mes entraînements sont consultables sur YouTube : bilel mohsni 2017.

FR : " Comment vis-tu cette période ? "

BM : " C’est une période très difficile Avec du doute après ça ne dure que quelques minutes. En effet, j’ai La chance d'avoir une famille en or qui me soutient et m'aide à relativiser."

FR : " et  financièrement ? "

BM : " Depuis le début de ma carrière,  je tache de faire attention. "

FR : " Qu'as -tu appris durant cette période ? "

BM : " À être un meilleur professionnel. "

FR : " Qu'est ce qui te permet de positiver autant ? "

BM : " Ma famille et mes amis. De plus, on ne maîtrise pas le destin donc la seule chose à faire est de bien s'entraîner, bien récupérer et avoir une hygiène irréprochable pour que quand le téléphone sonnera je sois prêt. "

FR : " As-tu pensé à un moment arrêter ta carrière ? "

BM : " Honnêtement dans le passé oui après les épisodes Blackpool et surtout West ham (offres refusées par mon ancien club en janvier 2011 et août 2012). Mais durant cette période de chômage, non ! "

FR : " As-tu des touches ? où ? "

BM : " J'ai des touches au Moyen Orient, en Angleterre, en Belgique et en France. "

FR : " Qu'est ce qui explique les difficultés à trouver un club ? "

BM : " Il y a une multitude de joueurs libres. Il y aussi l'envers du décor que les gens ne connaissent pas : quand il y a de l'argent dans un milieu forcément cela le dénature et les choses deviennent plus compliquées. "

FR : " Les clubs peuvent recruter des "chômeurs" après le 31 août, cela te réconforte ?  "

BM : " Oui c'est une bonne chose mais la réalité c'est que les clubs bougeront en cas de blessures d'un de leur joueur et ça je ne le souhaite à personne."

FR : " Tu t'entraînes avec d'autres joueurs pros (Maurice Belay notamment), dans la même situation, quel regard portes-tu sur le football d'aujourd'hui ? "

BM : " Je trouve que tout à changé. Aujourd'hui, tout est tourné autour de l'argent. Les clubs n'hésitent plus à s'appuyer sur des jeunes. Outre ce changement de philosophie, le foot est aussi un business dans lequel les joueurs sont aussi des produits sur lesquels les plus values peuvent être importantes. "

FR :  " Qu'est ce qui te manque le plus ? "

BM : " Le terrain, la pression des matchs, se mesurer aux attaquants et l'ambiance dans les stades."

FR : " Ne payes-tu pas certains choix de carrière ? "

CD : " Si je pense un peu. Je regrette qu'on sanctionne toujours celui qui se défend. "

FR : " Regrettes-tu certains choix de carrière ? "

BM : " Non, aucun ! J'ai toujours fait le Max pour privilégier le sportif. Je me donne à 150 % sur un terrain. "

FR : "    Comment entrevois-tu l'avenir ? "

BM : " Un avenir avec de nouveaux challenges en jouant dans un super club, rapidement et en attrapant le train pour la coupe du monde 2018 en Russie. "

FR : " Quel type de challenge pourrait t'intéresser ?

BM : " J'apprécierai de rejoindre un club de Ligue 1. "

FR : " À 30 ans, tu vas privilégier l'aspect sportif ou financier ? "

BM : "  Sportif toujours, j'aime le foot ! "

FR : " Comment envisages-tu l’après carrière ?  "

BM : " Je n'ai pas encore réfléchi. Je profite juste de pouvoir faire le plus beau métier du monde. "

FR : " La vie de footballeur n'est donc pas "strass" et "paillettes"  ?

BM : " C'est un monde très difficile. "